la communication avec les baleines et autres animaux
Récit de : Ma première rencontre avec une baleine Franca Australe en Patagonie argentine
En 2008, j’étais au chevet de ma mère très malade à Buenos aires, j’y suis resté un mois.
J’étais très déprimé. Mon frère qui vivait en Patagonie me propose de venir le voir quelques jours à Puerto Madryn où il a un restaurant au bord de la mer, pour me ressourcer avant de repartir en Europe.
Quand j’arrive là-bas je lui demande « Comment se fait’ il que les gens viennent du monde entier juste pour voir des baleines ? »
Ce à quoi il me répond « je ne sais pas, c’est comme ça !»
Voulant élucider ce mystère, je loue une voiture et je fais les 100 km qui me séparent de la péninsule de Valdés pour aller voir ces fameuses baleines. Le temps est couvert et au moment ou le zodiaque s’apprête à quitter le petit port de Puerto Piramides pour la mer.
La préfecture interdit la sortie en mer ! Je reviens bredouille à mon point de départ à 100 km de là sans avoir vu cette fameuse baleine !
Quelques jours plus tard deux grands bateaux militaires viennent s’amarrer à Puerto Madryn, pour permettre à la population de venir visiter ces géants de la guerre.
Dont une porte le nom d’Hercule.
Les argentins très patriotiques vont en grand nombre visiter ses bateaux et amènent leurs enfants.
Une amie de mon frère y emmène les siens et me téléphone aussitôt en me disant « viens vite il y a quelques baleines pas loin du bateau, tu pourras les voir »
Je me souviens avoir convaincu mon frère de m’accompagner, nous y sommes allés à pied par la plage à marré basse, en chemin nous avons rencontré l’aumônier du bateau qui nous a demandé de le prendre en photo devant la plage, il venait d’une région montagneuse et n’avait jamais vu la plage !
Nous arrivons devant ce titan des mers ( Hercule) et pour la première fois de notre vie, nous montons à bord d’un bateau militaire .Puis je me dirige vers les balustrades qui donnent sur la mer et là je vois au loin (1km) des baleines, mais pour moi c’est un peu loin, je ne les voie pas distinctement.
Je repense à une rencontre faite sur un voilier où des dauphins étaient venus vers moi en cherchant le contact (ils sortaient pour me toucher la main). Moi j’avais peur du contact et je levais encore plus haut ma main pour qu’ils ne puissent pas m’atteindre, mais néanmoins jouer avec eux ! Finalement l’un deux réussit à me toucher et je sens sa peau lisse.
J’ai donc pensé que les baleines aussi devaient aimer le contact humain !
Du haut d’un des balcons d’hercule je me mets à appeler les baleines à voix haute en faisant des signes de la main, pour les faire venir à moi.
Qu’elle n’est pas ma surprise quand j’ai vois ce Léviathan s’approcher et venir jusqu'à être en dessous de moi !
Plus je lui parle émerveillée de sa beauté ; plus elle sort la tête de l’eau et me regarde du haut de ses 50 tonnes et 18 m de long !
Difficile de décrire ce que j’ai ressenti, mon cœur s’ouvrait, je sentais une chaleur, une ouverture du thorax quelque chose comme de l’amour, du feu qui réchauffait tout mon corps, un amour inconditionnel se répandait en moi.
Le temps était suspendu dans l’éternité !
J’ai tout à coup pris conscience d’un remue ménage derrière moi ; car tous les visiteurs de ce bateau voyant cela s’étaient précipités sur la bastringue où je me trouvais et les militaires essayaient d’endiguer cette marée humaine vers la pointe du bateau.
Les gens par centaines s’agglutinaient sur la balustrade autour de moi et faisaient cliqueter leurs appareils photo en se penchant sur elle !
Moi je continuais de lui parler à voix haute en faisant des gestes avec mes mains (qui commençaient a se refroidir et s’ankyloser). Mon frère bouche bé, c’est sentant je crois mal à l’aise des proportions que cette situation engendrait a dit « bon eh bien, certaines personnes parlent aux baleines, et alors ! » Puis il m’a dit « moi je m’en vais, je te laisse » !
Je suis donc resté au milieu de tous ces gens en leur disant « Dites leur quelque chose, parlez leur, elles aiment ça ». Mais personne ne l’a fait, ils parlaient entre eux, s’extasiaient de joie et on entendait seulement les cliquetis des appareils photos.
Je suis resté une bonne demi-heure à remuer mes mains et à leur parler, je leur disais qu’elles étaient belles, que je les aimais, tout ce qui me venait du cœur.
Deux autres baleines avaient rejoint la première et elles se sont mise à faire un ballet entre elles, elles faisaient l’amour !
Je l’ai su plus tard, les baleines font l’amour à trois un jeune baleineau aide la femelle à se retourner pour que le mâle puisse la pénétrer et ainsi il apprend !
Plus tard j’ai su par un militaire que je questionnais sur le vent de panique, que j’avais cru percevoir derrière moi. Il m’a expliqué que le bateau avais les cales vides et que l’afflux de tous ces gens sur un même endroit avait crée un déséquilibre ! Difficile à croire tellement ce bateau de guerre était immense et tout en métal !
Je suis redescendue de ce bateau transformé à jamais, sous le charme, j’étais dans un état second !
Depuis ce jour je n’ai cessé de faire des recherches sur ce mammifère marin extraordinaire et suis retourné chaque année pour le rencontrer. J’ai essayé de rentrer en communication avec lui de différentes façons : en chantant, faisant de la musique, en l’approchant sur des petites embarcations.
En lisant tout ce que l’on sait sur elle, sur tous les témoignages, les recherches scientifiques.
J’ai appris qu’elle avait de la magnétite dans le cerveau comme les dauphins et qu’elles communiquaient par télépathie.
J’ai aussi récemment lu des expériences faites sur l’homme pour découvrir les neurones miroirs, ceux que l’on appelle les neurones de l’empathie et de l’amour : ce sont des neurones qui ont la particularité d’être en fuseaux et seuls les hommes, les chimpanzés et les baleines en possèdent.
Mais elle est la seul espèce qui en possède autant, donc pour moi ça vient confirmer mon ressenti : La baleine est un monstre d’amour, de 50 tonnes et 18m de long qui vous regarde pleine de compassion et de tendresse.
Imaginez l’effet que ça peux vous faire de vous retrouver face à cette masse d’amour, incarné dans un mammifère ! Il faut le vivre, c’est tout
On dit aussi que c’est le plus vieux mammifère terrestre, cousin de l’éléphant qui serait rentré dans la mer. Imaginez la mémoire qu’il possède et tout ce qu’il peut nous apprendre !
Pour moi il était naturel de leur parler à voix haute comme à une personne, tant leur regard était humain conscient et présent !
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